Les jetons de la Compagnie de la Baie d’Hudson

Les découvreurs et les premiers explorateurs du nouveau monde et les colons qui suivirent se rendirent vite compte que les Amérindiens et les Inuits n’avaient que faire de leur argent. Ces derniers voulaient surtout des fusils, de la poudre à fusil, du tabac, des pots, des casseroles, des couvertures de laine et des outils comme des couteaux et des haches. Ils savaient bien sûr utiliser les pierres tranchantes et les morceaux de coquillage mais ils ne duraient pas longtemps. À cette époque, le troc était de mise avec les autochtones.

Le commerce des fourrures est présent depuis aussi longtemps que les gens portent des vêtements. Cependant rien n’aura été comparable au commerce des fourrures tant en Europe au 16e siècle qu’au cours des 17e, 18e et 19e siècles en Amérique. Le castor d’Europe ou castor d’Eurasie (l’Europe et l’Asie ensemble) a été chassé de façon abusive jusqu’à ce que l’espèce soit près de l’extinction en Europe. Des petits groupes ont survécu grâce au développement de la traite des fourrures initié par Champlain au début de la colonisation en Nouvelle-France.

La Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Malo (1614-1620) fondée par Champlain et la Compagnie de Caen (1620-1621), qui furent forcées de fusionner sous le nom de Compagnie de Montmorency  (1622-1627) en plus de la Compagnie des Cent-Associés (fondée par Richelieu en 1627 et dont Champlain fut le lieutenant de 1629 à 1635) se virent tour à tour attribuées le monopole de la traite des fourrures en Nouvelle-France. Elles établirent des postes de traite dans la vallée et le golfe du Saint-Laurent. Le commerce allait bon train et les castors d’Europe ont pour ainsi dire été sauvés par les castors canadiens, qui a long terme en payèrent le prix.

La chasse et la trappe au castor que pratiquaient les Amérindiens pour leurs besoins personnels s’intensifia avec l’arrivée des premiers postes de traite. Ils le chassaient alors aussi pour se procurer des biens de nécessité en échange, tout comme les explorateurs et les coureurs des bois. De toute évidence l’argent européen était bien inutile à ces gens avides d’aventures et de découvertes. La peau de castor qui prenait de plus en plus de valeur commença ainsi à s’imposer comme standard dans les échanges.

Mais pourquoi le castor était-il tant demandé et avait-il tant de valeur ? À cause du feutre.

Le feutre est un tissu (étoffe) faite de poils d’animaux agglomérés ensemble par pression et ébouillantage. On le fabrique en arrachant et mélangeant d’abord les poils. Par la suite on les presse et on les traite avec des produits chimiques dans un bain d’eau bouillante. Une fois sec, le feutre peut être découpé et taillé. Il a de la valeur car il est imperméable, malléable et n’use pas rapidement.

L’utilisation des fourrures pour faire du feutre a probablement débuté en Asie centrale. On trouva que le feutre durait longtemps et qu’il était fabriqué assez facilement. Les nomades en fabriquaient avec de la fourrure de chèvre, de mouton, de chameau et d’autres animaux pour faire leur tentes.

Le feutre existait déjà chez les Chinois, les Grecs et les Romains de l’Antiquité. Ils utilisaient le feutre comme couverture pour les chariots ou pour rembourrer selles et armures afin de bloquer les flèches : un feutre épais les stoppe plus efficacement que le cuir. Après la fin de l’empire romain au 5e siècle les techniques de sa fabrication se sont perdues en Europe occidentale. Il semble que les croisés les aient ramenées de Constantinople.

L’usage du feutre progressa par la suite de façon remarquable aux 12e et 13e siècles en Europe occidentale où il supplanta les cuirs et les fourrures. Ces derniers, plus chers, n’offraient pas toujours une bonne protection contre la pluie et la neige. Une botte de feutre par exemple, pratiquement imperméable, reste sèche à l’intérieur tandis qu’une botte de cuir glisse et se détrempe dans la neige.

Les Européens chassaient le castor et en consommaient la viande. Ils le chassaient aussi pour une autre raison : le castoréum. Le castoréum est une sécrétion huileuse et odorante produite par des glandes sexuelles du castor situées près de l’anus. Il lui permet de délimiter son territoire et de rendre son pelage imperméable. Cette substance utilisée en médecine et en parfumerie est connue depuis l’Antiquité.

Mais on chassait principalement le castor pour sa fourrure afin de confectionner des gilets et des chapeaux pour l’hiver. Au 17e siècle, une nouvelle mode en Europe, les chapeaux à bordures larges (en feutre de castor) inspirés de ceux portés par les soldats suédois durant la Guerre de Trente Ans (1618-1648), fit exploser la demande pour les fourrures de castor : les articles à la mode tels ces chapeaux demandent beaucoup de feutre.

Demande qui n’était déjà pas banale : au Moyen Âge et à la Renaissance, les chapeaux en feutre de peau de castor sont déjà très appréciés. En Europe, pour se protéger contre le froid, la pluie et le soleil, rois, reines, courtisants, nobles, et autres portent presque tous un couvre-chef, et ce hiver comme été. En plus de jouer un rôle de protection, le chapeau d’apparat affirme le statut social. Il est devenu par la suite un accessoire de mode à part entière.

Au même moment le castor européen était en voie d’extinction car il avait été surexploité en Europe. Une des meilleures fourrures pour fabriquer le feutre est celle du castor : elle donne un feutre doux et lisse. On dut donc se tourner vers l’Amérique. En raison de la raréfaction de l’espèce, la fourrure de castor prit encore plus de valeur. Le castor était victime de la qualité de ses poils.

La peau de castor s’imposa donc comme standard de monnaie d’échange en Nouvelle-France. Il fut confirmé dans ce rôle avec la venue de la Compagnie de la Baie d’Hudson (depuis 1670) et de la North West Company (1783-1821) qui l’utilisèrent comme unité standard de commerce dans leurs réseaux de postes de traite respectifs. La standardisation fut encore renforcée après la fusion des deux compagnies en 1821 : bien qu’elle variait quelque peu d’une région à l’autre et selon la saison, sa valeur était à peu près la même partout en Amérique du Nord, le réseau s’étendant alors du Labrador au Pacifique et de la Californie aux glaces polaires.

Avant d’aller plus avant, voyons comment se déroulait la chasse au castor sur le nouveau continent.

Les Amérindiens et les trappeurs chassaient le castor pour sa viande et le castoréum. Étant très odorant, ils utilisaient ce dernier pour attirer dans leurs pièges les prédateurs du castor tel que le lynx, le loup, la martre et le carcajou. Chassé bien sûr par-dessus tout pour sa fourrure avec laquelle on alimentait l’insatiable marché européen, le castor canadien a aussi failli disparaître d’Amérique du Nord au 19e siècle !

Il est facile d’avoir une idée de la rafle des animaux à fourrure qui sévissait dans toute l’Amérique du Nord à l’époque. En ce qui a trait au nombre de peaux exportées du Canada, le castor était le plus touché mais certaines années il arrivait deuxième (et parfois troisième) derrière le raton laveur ou le cerf comme le montrent ces statistiques de 1787 : raton laveur (140 346), castor (139 509), cerf (102 656), martre (68 142), loutre (26 330), ours (17 109),  vison (16 951), wapiti (9 816), loup (9 687), renard (8 913) et phoque (125).

En plus de la Grande-Bretagne, ces peaux  étaient exportées en Russie, Prusse, Allemagne, Hollande, Belgique, France, Italie, Turquie, Chine et aux États-Unis. On ne sait pas très bien comment, mais le castor a survécu et aujourd’hui on estime sa population à plus de 10 millions d’individus en Amérique du Nord. Protégé dans la plupart des pays d’Europe, il a fait l’objet de nombreux programmes de réintroduction.

Le commerce des fourrures suivait les saisons. En hiver, la meilleure saison, la fourrure est à son épaisseur maximale et est bien fournie. Une fois la fourrure enlevée elle devait être préparée. Elle devait d’abord être bien tendue sur un cadre de bois ou par terre avec des piquets. L’intérieur de la peau devait être raclé pour enlever toute chair et toute matière grasse.

On l’enduisait ensuite d’une mixture de cervelle cuite ou de foie pour empêcher la peau de se putréfier (arrêt du vieillissement des cellules). Cette étape s’appelle le tannage. Après quelques jours la peau était lavée et étirée encore une fois. Elle était finalement frottée avec une corde tressée serrée jusqu’à ce qu’elle soit sèche et douce.

Au printemps, les peaux de castor étaient envoyées aux manufacturiers en Europe. Les poils les plus gros étaient utilisés pour les couches internes des chapeaux et enduits de vernis pour les imperméabiliser. Les plus petits servaient pour couvrir l’extérieur. La peau elle-même servait à faire des gants, des valises et de la colle. En août et septembre les fourrures étaient transformées en vêtements prêts pour la vente lorsque l’hiver arrivait.

Je crois que nous en savons maintenant assez pour entrer dans le vif du sujet.

Le standard monétaire implanté par les compagnies de traite était le « made beaver » (abréviation MB) qui en français pourrait se traduire par peau de castor préparée. La peau de castor préparée est une peau de castor adulte en parfaite condition (fourrure bien fournie) et prête pour la vente sur les marchés européens. Elle devait préalablement être nettoyée, étirée et convenablement tannée. Il semble que le terme « skin » (peau) ait aussi été utilisé par les trappeurs.

Pour avoir une idée de ce que valait le « made beaver », voici les équivalences de plusieurs marchandises de la North West Company par rapport au « made beaver » :

1 MB = 3/4 de livre de perles colorées 1 MB = 1 1/2 livre de poudre à canon
1 MB = 1 bouilloire en laiton 1 MB = 2 livres de sucre
1 MB = 1 gallon de brandy 1 MB = 2 verges de flanelle
1 MB = 12 douzaines de boutons 1 MB = 1 paire de hauts-de-chausses
1 MB = 1 paire de soulier 1 MB = 20 pierres de silex
1 MB = 8 couteaux 1 MB = 2 paires de lunette
1 MB = 2 hachettes 1 MB = 20 hameçons
1 MB = 1 couverture 4 MB = 1 pistolet
1 MB = 2 chemises 11 MB = 1 mousquet

Nous sommes en droit de nous demander comment le trappeur et l’agent désigné au poste de traite faisaient-ils pour fonctionner en MB. Habituellement, après s’être entendus sur la valeur (en MB) du butin que le trappeur voulait échanger, on s’entendait sur les objets à utiliser pour représenter les unités de cette valeur. Cela pouvait être des bâtonnets, des disques d’ivoire, des balles de mousquet, des épines de porc-épic etc. Certains objets pouvaient désigner des multiples de 10 ou 50 par exemple, si besoin était. L’équivalent de la valeur lui était donc remis.

Ensuite, riche de ses jetons (monnaie d’échange convenue) le trappeur pouvait faire ses achats au petit magasin. Les prix étant tous indiqués en MB, les jetons étaient échangés contre des marchandises et fournitures au fur et à mesure qu’il les choisissait. Mais qu’arrivait-il lorsqu’il ne parvenait pas à utiliser tous ses jetons ? Les conservait-il pour la prochaine fois ? Le commis n’avait d’autre choix que de consigner le montant de crédit dans des livres.

Cependant, cette méthode n’était pas des plus sûres. Par ailleurs, de 1820 à 1870 la Compagnie de la Baie d’Hudson émit son propre papier-monnaie. Imprimés à Londres, les billets dont les coupures étaient en livres sterling furent émis à « York Factory », « Fort Gary » et à « Red River colony ». Ils sont très rares : étant donné qu’ils étaient émis par la compagnie pour utilisation dans ses postes de traite, la grande majorité des billets étaient détruits une fois retirés de la circulation. Nous en savons très peu sur ces derniers.

Une solution au problème de la remise au comptant fut trouvée. S’il n’achetait pas pour l’équivalent de ses fourrures, le trappeur recevrait des jetons pour le manque à gagner. Il pourrait ensuite les utiliser quand bon lui semblerait. Les jetons seraient ni plus ni moins qu’une preuve de note de crédit.

JETONS DU DISTRICT DE EAST MAIN.

East Main District TokensLes premiers jetons officiels de la Compagnie de la Baie d’Hudson sont l’œuvre de George Simpson Mctavish de Fort Albany en 1854. On pense qu’ils furent utilisés à partir de 1857. Ils auraient été frappés à Birmingham et les coins auraient été gravés par Henry Smith. Les coins qui ont servi à les frapper sont conservés dans les archives de la compagnie. En plus de promouvoir la compagnie, ces jetons avaient l’avantage d’être émis en plusieurs dénominations dont 3 en fraction de MB, ce qui permettait de remettre le change.

Faits en laiton (ou cuivre jaune, alliage de cuivre et de zinc) ces jetons ont été frappés pour utilisation dans le district de East Main. Ce district de la compagnie se situait au sud et à l’est de la Baie d’Hudson (Nord de l’Ontario et du Québec). Il y a 4 dénominations : 1 MB (30 mm), 1/2 MB (27 mm), 1/4 MB (24,5 mm) et finalement 1/8 MB (19 mm).

À l’Avers : les armoiries de la compagnie avec la devise PRO PELLE CUTTEM (« A skin for a skin » que l’on peut traduire par « peau pour peau » : les trappeurs risquaient leur peau – leur vie – pour se procurer des peaux).

Au revers : sur 4 lignes, HB (Hudson’s Bay)  /  E  M (East Main)  /  1 (dénomination : 1, 1/2, 1/4 ou 1/8)  /  N  B (pour « Made Beaver », le N au lieu du M est, semble-t-il, une erreur du graveur.

Certains de ces jetons portent la marque circulaire d’un petit poinçon au bas du revers. Pendant plus d’un siècle les numismates croyaient que c’était une marque d’annulation après utilisation. On pense maintenant que c’était pour les distinguer. Ceux avec la marque de poinçon ont été utilisés au poste de Moose Factory.

Dans une lettre datée du 29 avril 1867, James Anderson, agent au poste de Moose Factory, demanda au gouverneur de la compagnie la permission d’utiliser de la monnaie dans son district. La réponse du gouverneur et de son comité (datée du 24 juin) suggéra à la place que les jetons non utilisés du district de East Main soient envoyés sur le champ à Moose Factory. Le 5 septembre Anderson répondait que les jetons reçus faisaient l’affaire et qu’il allait les faire marquer pour les distinguer.

JETONS DU DISTRICT DU LABRADOR.

Labrador district TokensUne autre série de jetons, en aluminium ceux-là, firent leur apparition entre 1914 et 1918. Ils furent émis pour le district du Labrador par un employé de la compagnie, Ralph Parsons. Dès 1909 il avait émis des jetons sous forme de morceaux de métal quelconques marqués avec son nom. Il devint plus tard commissaire du commerce des fourrures. Ces jetons furent utilisés jusque dans les années 1920 avant que ne soit émise la série suivante. On les retrouve en 4 dénominations : 1 MB (21 mm), 5 MB (25 mm), 10 MB (29 mm) et 20 MB (32 mm).

À l’Avers : HUDSON’S BAY COMPANY en grosses lettres sur plus de la moitié du pourtour, LABRADOR DISTRICT sur deux lignes droites dans le bas et la dénomination au centre (1, 5, 10 ou 20) mais pas de MB.

Au revers : pratiquement rien excepté une mince ligne concentrique près du listel

JETONS DU DISTRICT DU SAINT-LAURENT ET LABRADOR.

St-Laurence Labrador distrct Tokens

Les districts du Saint-Laurent et du Labrador furent amalgamés en juin 1922. Suite à cet événement, vers 1923 de nouvelles séries de jetons en aluminium furent introduites. Il y a en effet deux séries de jetons différentes : une avec légendes aux petites lettres et l’autre avec légendes aux grosses lettres. Ces variétés se distinguent aussi par les différents symboles se trouvant au bas de chaque côté. Comme pour la série précédente, ils sont au nombre de 4 dénominations : 1 MB (22 mm), 5 MB (25 et 26 mm), 10 MB (29 mm) and 20 MB (32 mm).

À l’Avers : ST. LAWRENCE LABRADOR DISTRICT sur presque tout le pourtour, à l’intérieur du cercle perlé. La dénomination se trouve au centre (1, 5, 10 ou 20) et M.B. (Made Beaver) en dessous. Les symboles dans le bas varient selon le type. Type avec petites lettres : 1 MB (pas de symbole), 5, 10 et 20 MB (un point entre deux tirets). Type avec grosses lettres : 1 MB (un gros point), 5 MB (un astérisque), 10 MB (trois gros points alignés), 20 MB (un cercle accosté de deux losanges allongés).

Au revers : HUDSON’S BAY COMPANY sur presque tout le pourtour, à l’intérieur d’un cercle perlé. La dénomination se trouve au centre (pas de M.B.). Les symboles dans le bas varient selon le type. Type avec petites lettres : 1 MB (un losange), 5, 10 et 20 MB (un losange dont les coins de chaque côté se terminent par un trait horizontal). Type avec grosses lettres : 1 et 5 MB (un astérisque), 10 MB (trois gros points alignés), 20 MB (un astérisque accosté de deux losanges allongés).

JETONS DE L’ARCTIQUE DE L’EST.

Arctique de est Tokens V0

Une dernière série de jetons en aluminium fut utilisée de 1946 à 1961 ou 1962. Complètement différents des précédents, ils sont frappés sur un seul côté et les motifs sont en creux. Le design est très simple : on y retrouve l’acronyme de la compagnie (les lettres H B C) épousant la forme du pourtour dans le haut et la dénomination plus bas, en gros chiffres. Ils ont été émis en 5 dénominations basées sur le système monétaire décimal canadien actuel, soit 5, 10, 25, 50 et 100 cents (le mot cents n’apparaît pas sur les jetons). Leur diamètre est de 20, 26, 32, 38 et 45 mm respectivement.

One WHite Fox Tokens V0Un jeton carré de 45 mm avec les coins arrondis vient compléter cette série. On trouve les lettres H B C alignées dans le haut et le chiffre 1 au centre en dessous. Il est aussi frappé sur un seul côté avec les motifs en creux. Il valait 1 renard arctique (« white fox » ou « arctic fox »). Le renard arctique était devenu le nouveau standard de commerce dans l’arctique : le marché du castor étant sur le déclin, le renard arctique était plus approprié.

Il semblerait que ces jetons ont été émis pour jouer un rôle d’éducation auprès des esquimaux qui n’étaient pas familier avec le système décimal canadien. Un trappeur amenant ses fourrures au poste de traite recevait l’équivalent de la valeur en jetons carrés (renards arctiques). Ceux-ci étaient ensuite échangés contre les jetons circulaires (en dollar et cents) et le trappeur pouvait ainsi « acheter » (comme on le fait maintenant) les produits qu’il désirait, au lieu de les échanger.

Sources:

  • Wikipedia, source d’information de toute sorte.
  • Le site des Archives du Manitoba.
  • Canadian Medals and Tokens, Calagry Coin Gallery (site Internet).
  • Divers autres sites Internet.
  • Canadian Colonial Tokens, 7th edition, The Charlton Press, 2010.
  • L’encyclopédie Grolier, Édition Uni-Cana, 1954.