Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Sixième Partie, LC-56A (Breton 1004)

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Encore une fois je dois remercier Timbre-Monnaie de la Capitale pour un accès privilégié à des pièces d’une qualité inouïe, sans compter que comme dans cet article il s’agit de jetons peu aisé à acquérir, et ce, peu importe le grade.

Cette fois je vous démontrerai les différences entre les jetons de 1812 de la compagnie Shaw, Jobson & Co. de Roscoe Mills dans Sheffield en Angleterre. Il s’agit des LC-56A ou Breton 1004. Outre la possible différence dans la composition qui sont cuivre et laiton, deux coins différents ont été utlisés. Ceux du LC-56A1 et A2 sont identiques, l’autre étant pour les LC-56A3 et A4, respectivement Co 20NL, Co 20NL, Co 21NL et Co 22NL.

Malheureusement le Charlton reste simpliste dans la description aidant à démêler ces jetons. Il mentionne que le LC-56A1 et le A3 ont comme différence l’étendard situé en haut à droite au-dessus des voiles qui serait présent ou absent selon le type (voir photos dans le Charlton). Encore une fois après avoir eu à identifier des spécimens en cuivre qui étaient dans un état d’usure très avancée, je dû me résoudre à chercher d’autres indicateurs de distinction.

Je partage donc ici mes trouvailles qui ne le sont pas vraiment puisque encore une fois Courteau était là bien longtemps avant moi comme vous vous en doutiez. Dans son ouvrage The Non-Local Tokens of Canada.qui a été republier dans Canadian Tokens and Medals et en vente sur internet, il mentionne avec raison que les avers sont différents sur les deux variétés. Breton quant à lui n’a rien écrit à ce propos. Pour quelqu’un avec un oeil exercé il sera aisé de voir la différence entre les deux, voir Figure 1 et 2. Néanmoins je vais donner quelques différences ici pour que vous puissiez mieux les trouver.

Figure 1 : L’avers du LC-56A1/2, Co 20NL.

Figure 2 : L’avers du LC-56A3/4, Co 21NL et Co 22NL.

Pour débuter remarquez que le navire est plus gros et plus grossier dans le LC-56A1, voir figure 1. Le LC-56A3, figure 2, quant à lui a une tête relativement ronde avec détails, le LC-56A1 a une toque de cheveux et rarement de détails dans le visage qui sont de toute façon très simplistes si présents. Fait enrichissant, l’impression de la tête dans la pièce laisse souvent une faiblesse correspondante sur le revers dans le bas du bateau un peu à droite du centre juste au-dessus du  niveau de la l’eau. Les menues différences sont trop nombreuses pour être toutes énumérées mais je vais en dire une de plus pour l’avers, la corne d’abondance est finement détaillée pour le LC-56A3 et faite de façon grossière dans le LC-56A1.

Figure 3 : Les revers des LC-56A1 à LC-56A4, Co 22NL, Co 21NL et Co 22NL.

Les revers quant à eux sont bien plus différents que ce qui est illustré dans le Charlton. Bien entendu dans un exemplaire de haut grade la distinction est aisée. Mais dans l’éventualité qu’une marque ce trouve vis-à-vis l’étandard il est toujours bien d’avoir d’autres indicateurs. Voir la figure 3 et 4 pour remarquer que le drapeau n’est pas complètement à l’arrière du bateau dans le LC-56A1 et a des cordages se rendant sur son mât. Le LC-56A3 n’a pas de cordages présents sur sont mât et est plus planté vers l’arrière du bateau, voir la figure 4 pour plus de détails. Les vagues sont différentes aussi, le cordage allant vers l’avant du bateau venant du mât principal, la coque arrière, et encore plus.

Les revers sont excéssivement peu similaires dans les détails et une quantité de ces différences sont visibles dans le cordage. Et ce même à partir des photos du Charlton, notez qu’où coupe le cordage du haut le plus à gauche dans le LC-56A1, il croise le support supérieur de la voile la plus haute. Dans le LC-56A3 il ne passe pas à cet endroit mais coupe un peu le coin supérieur gauche de la même voile.

Pour ceux qui l’avaient noté, le numéro de Courteau pour les LC-56A1/2 est le même dans le Charlton et on peut donc en conclure qu’il n’en avait tout simplement pas vu en cuivre. Il s’agit probablement une erreur du Charlton d’avoir attribué un numéro de Courteau au LC-56A1. En lisant le Canadian Tokens and Medals qui se trouve être une anthologie d’auteurs qui a été édité par A. D. Hoch et publié en 1974, que je recommande d’ailleurs grandement aux amateurs de jetons coloniaux canadiens, on peut y retrouver une publication d’Eugène G. Courteau M. D. qui date de 1924 sur les Jetons Non Locaux du Canada. La publication est en anglais et le titre est le suivant : The Non-Local Tokens of Canada. Je le mentionne puisque le recueil est uniquement disponible en anglais malheureusement.

Également sur ce type de jeton, mais pour les 2 années disponibles, 1812 et 1815,  il y également un petit texte de J. Gibbs, disponible aussi dans le Canadian Tokens and Medals à la page 42, qui en fait la description.

Donc ayant maintenant en main le moyen de parfaitement différencier ces deux variétés à l’aide du revers et de l’avers, j’espère que vous en trouverez en cuivre. Je tiens à mentionner que le LC-56A4 semble plus rare que le prix l’indique dans le Charlton. J’ai trouvé plusieurs LC-56A3 avant de trouver un LC-56A4, j’ai même crû un moment qu’il n’existait pas, un peu comme le LC-48A3. Il faut noter que l’alliage de cette pièce en est un autre qui semble quelque fois entre deux et qu’il n’est pas si aisé de lancer l’affirmation qu’il est en laiton ou en cuivre de manière certaine et définitive. Un peu comme dans le cas du NF-1B2/3. Donc tant que d’autres façons, qui ne seront pas uniquement visuelles se développeront, rien ne changera à ce niveau. Donc gardez votre LC-56A4 si vous en avez  la chance d’en avoir un.

Figure 4 : Les deux drapeaux situés à l’arrière des bateaux. Le LC-56A1/2 à gauche et LC-56A3/4 à droite.

Les deux jetons photographiés pour le bien de cet article ont été vendus à l’encan. À l’ARNC de 2017 de Boucherville lot 451 pour le LC-56A1 qui a terminé au final, incluant la prime, à 1840$. Le LC-56A3 au Torex de Juin 2017 lot 71 qui lui a atteint un surprenant 3835$. Il faut noter que dans ces grades ces variétés sont extrêment rares selon mes recherches et expériences. D’ailleurs les prix réflètent bien une réalité certaine, difficilement trouvables et donc coûteux.

Si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pouvez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com. Mes articles seront également disponibles sur www.lesnumismates.ca.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine.

2 comments

  • Richard charbonneau

    J’ai écrite d’une pièce de Samuelle de Champlain sa fait 50 ans la personne qui me l’a Denner llui il la posséder depuis 60 ans sa fait 110 ans elle a été trouver dans le vieux Québec à Québec Canada il n’existe ocune foto elle serait la seule pièce de ce genre saï marquer en bas cent

    • Bonsoir,

      Je ne suis pas certain de tout comprendre ce que vous dites mais si vous aviez une photo ça serait grandement utile et nous pourriez probablement vous aidez.

      Merci