Guide Complémentaire des Jetons Coloniaux Canadiens, Troisième Partie

Bonjour, nous voici donc à explorer encore les différences entre certaines variétés qui ne sont pas bien illustrées dans le Charlton.

Cette fois nous irons à Terre-Neuve pour y explorer les jetons coloniaux les plus facilement trouvables de cette île à l’est du golfe du Saint-Laurent. Les NF-1 des frères Rutherford, qui équivalaient à un demi penny (un sou), mais encore plus précisément ceux de 1846. On y dénombre 3 majeures variétés. L’une avec une étoile qui est présente avec deux différents axes et deux autres avec rosettes.

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Figure 1 : Le NF-1C1 à gauche et le NF-1C2 à droite.

Dans cet article je vais aider à faire la différence entre les deux avec rosettes puisque ce sont celles qui sont les plus difficiles à distinguer l’une de l’autre. Les différences seront ici démontrées en utilisant le revers des jetons. L’étoile et la rosette sont très facilement identifiables puisque même en bas grade on les voit très bien donc je n’ai aucun besoin de vraiment parler de NF-1C3 et NF-1C4.

Ici nous découvrirons que d’autres différences sont présentes. Les sabots seraient longs pour les deux, mais il ne sont pas identiques pour autant. Une différence notable est dans le fait que pour le NF-1C2 le haut de la patte le plus proche de la queue n’est jamais couverte de laine. Il ne faut donc pas confondre ce manque de laine pour de l’usure. Vous pouvez le voir en regardant dans la figure 1.

Le Charlton mentionne que le type de laine du NF-1C2 et NF-1C3/4 sont tous grossiers. Mais je ne suis pas d’accord avec eux, en effet la laine des NF-1C3/4 est grossière mais celle du NF-1C2 ressemble beaucoup à s’y méprendre à celle du NF-1C1. Donc je ne peux comme tel la qualifier de grossière. Vous pouvez le constater dans les figures 1 et 2.

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Figure 2 : Le haut du dos, le NF-1C1 à gauche et le NF-1C2 à droite.

Encore dans la figure 2 on peut rapidement ce rendre compte que les deux types de laine sont vraiment très semblables et elles sont de type que je qualifierai de fine. Un des trucs rapide que j’utilise pour les différencier est le suivant. Sur le NF-1C1 uniquement, on y trouve un endroit à la droite du ruban sur le haut du dos du mouton qui est presque glabre et est facilement visible. Heureusement cet endroit n’est pas dans les premiers à subir les attaques de la friction, mais il n’est pas dans les derniers non plus. Il faut donc d’autres trucs pour confirmer la variété ce trouvant entre vos mains. Notez aussi que les deux ont un agencement totalement différent de laine.

Il est à noter que Courteau a décrit 4 différents types pour le seul NF-1C1, dans le Charlton ils sont amalgamés ensembles. Les autres de cette série ont tous leur propre numéro de Courteau. Donc pour les gens qui adorent les détails il est donc possible de trouver plus de variétés pour ce type.

Un jeton témoin aide grandement d’ailleurs à faire plus aisément la différence entre les deux types analysés dans cet article. Je veux dire un jeton dont vous êtes absolument certains du type. Dans la figure 3 on y trouve mon truc favori. Il s’agit de la patte avant du R, peu importe le R. Le bout de celle du NF-1C1 est retroussée vers le haut, le NF-1C2 ne l’est aucunement.

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Figure 3 : Le revers à environ 1h30 du NF-1C1 à gauche et du NF-1C2 à droite.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la partie historique de ces jetons émis par les frères Rutherford, je recommande la lecture d’un très intéressant article de Ian Maule qui a été publié il y a peu de temps dans le Journal Canadien de Numismatique, en décembre 2016. L’article avait paru auparavant dans le bulletin de la Société Numismatique de London en Septembre 2015 dans le numéro 776.

Si vous avez des demandes spéciales pour certaines variétés ou tout simplement des commentaires vous pouvez m’en faire part par courriel sur jetonscanada@gmail.com.

Merci de m’avoir lu et à la prochaine.